Dans la première partie de notre balade à Bruges, nous avons découvert le Lac d’Amour et le Béguinage. Pour compléter notre journée à Bruges, nous allons découvrir la suite de notre excursion.

La maison Dieu.

La famille Spanoghe était l’une des plus riches familles de Brugges. En tant que telle, elle devait faire bénéficier les pauvres de leurs richesses. ,C’est la raison pour laquelle les deux maisons situées dans la petite cour ont été construite par les Spanoghe. Aujourd’hui, ce sont des logements sociaux qui appartiennent à la ville. Depuis les jardins, on a une très belle vue sur l’Hôpital Saint Jean.

L’hôpital Saint Jean (1188).

L'hôpital Saint Jean à Bruges

Ici, il faut prendre le terme hôpital dans son sens moyenâgeux. Il s’agit d’un lieu où l’on offre l’hospitalité. Bien qu’il ne s’agissait pas d’un site sous contrôle de l’Eglise, un y trouve tout de même une chapelle. A l’époque, la présence religieuse était importante. Deux régents de la villes en avait alors la charge.

Aujourd’hui, l’Hôpital Saint Jean abrite un musée et détient quelques chefs d’œuvres du peintre allemand Hans Memling qui s’installa à Bruges en 1433. Il y devient en quelque sorte le peintre de la cour. Parmi les œuvres détenues par le musée,  on trouve la Châsse de Sainte Ursule. Il s’agit d’un coffre dont les quatre faces ont été décorées par Memling. On y reconnait les six étapes racontées par la légende de Sainte Ursule.

La légende de Sainte Ursule.

Ursule, demandée en mariage par un prince saxon païen accepte mais pose deux conditions à cette union. La première est qu’il se convertisse au christianisme. La seconde, qu’il l’autorise à faire un pèlerinage à Rome, accompagnée de onze mille vierges.

Le premier tableau représente le départ d’Ursule et des onze mille vierges. Le second évoque l’arrivée à Bâle, après avoir embarqué à Cologne pour remonter le Rhin. Sur le troisième tableau, on découvre la traversée des Alpes. Puis, sur le quatrième, le Pape lui accorde audience à Rome. Le cinquième tableau montre son retour en Allemagne. Une tribu germanique attaque le convoi et massacre les onze mille vierges. Seule Ursule est épargnée. Le chef de la tribu lui offre la vie sauve à la condition qu’elle consente à l’épouser. Elle refuse la proposition et sur le sixième et dernier tableau des archers l’exécutent.

L’église Notre-Dame.

Notre-Dame de Bruges

L’église Notre-Dame est la plus grande église de Bruges, mais ce n’est pas la cathédrale. (Notre programme d’une journée à Bruges nous demandera de sortir de notre parcours pour voir la Cathédrale Saint Sauveur. Mais pourquoi ne pas l’inclure lors de votre prochaine journée à Bruges 😉 ). La tour de Notre-dame est haute de 122 mètres. C’est la plus haute tour en briques que l’on puisse trouver. Sa construction a démarré en 1290 et s’est achevée en 1549.

Au 16ème siècle, la ligue hanséatique.

Les villes bordant la Hans, autour de la mer Baltique présentent le même intérêt pour le développement du commerce international. C’est l’origine de la création de la ligue hanséatique. Bruges en fait également partie. Chaque port avait alors sa spécialité permettant ainsi les échanges.

En 1506, un marchand brugeois part pour l’Italie. Là-bas, il voit une statue dont il souhaite faire l’acquisition. Le sculpteur refuse de la lui vendre, car il s’agit d’une commande pour une riche famille italienne. Quelques jours passent et le marchand croise de nouveau le jeune sculpteur. Finalement, la famille ne souhaite plus payer cette statue. Le sculpteur propose enfin de vendre la statue au marchand qui accepte. Le sculpteur est Michel Ange et la statue est celle de la Vierge et l’Enfant, aussi connue sous le nom de la Madonne de Bruges. On peut admirer ce chef d’oeuvre de Michel Ange ici, dans l’église Notre-Dame. Il s’agit de la seule sculpture de l’artiste ayant quitté l’Italie de son vivant.

Outre la précieuse sculpture, on peut aussi y voir les mausolées de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne morte d’une chute de cheval en 1482. Quant à Charles le Téméraire, c’est Philippe 2 qui va donner l’ordre de ramener sa dépouille à Bruges après sa mort lors de la bataille de Nancy en 1477.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse.

On quitte Notre-Dame, en se dirigeant vers l’arrière de l’église. On passe sous le porche pour atteindre le pont Saint-Boniface et Arentshof. C’est là qu’on découvre les quatre cavaliers de l’apocalypse. Il s’agit de quatre sculpture de l’artiste belge Rik Poot de 1987, une allégorie représentant les horreurs terrestres que sont la conquête, la guerre, la faim et la mort.

La conquête.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse : la conquête

Le premier des cavaliers chevauche une monture blanche et porte un arc en attribut. Selon certains, il représenterait le besoin qu’on les peuples de conquérir de nouveau territoires. On l’assimile parfois à l’Empire romain.

La guerre.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse : la guerre

Le cheval du second cavalier dont l’attribut est le glaive est rouge. La symbolique du rouge évoque le sang versé sur les champs de bataille et le glaive une arme destructrice.

La famine.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse : la famine

Le troisième cavalier possède un cheval noir et porte une balance dans sa main.

La mort.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse : la mort

La monture du quatrième et dernier cavalier est pâle. Cela évoque la peur face à la maladie et l’inexorable mort qui s’en suit. Si son attribut est habituellement la faux, le sculpteur le représente ici avec une tête de  mort.

Que serait une journée à Bruges sans une balade sur les canaux ?

Qui dit balade d’une journée à Bruges dit forcément balade sur les canaux. Il existe plusieurs compagnies et la mini-croisière qu’elles proposent se valent. Juste en sortant de Arentshof, il suffit de traverser la route pour en trouver une. Il s’agit de Bootesxcursies Gruuthuse. L’excursion dure environ 40 minutes et permet de découvrir la ville au fil de l’eau avec des commentaires assurés par le pilote.

A suivre.

Maison Dieu

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