La Belgique détient de nombreux trésors. Parmi eux, le chocolat, la bière et… la Venise du nord. Si son réseau de canaux n’a rien à voir avec celui de Venise, Bruges n’en partage pas moins le romantisme. C’est aussi une ville qu’il fait bon découvrir, à pied et en bateau.

Se garer dans la Venise du nord.

C’est un fait, il est difficile de circuler et se garer dans Bruges. Toutefois, le centre est accessible à pied. Proche de la gare, Interparking propose près de 1500 places pour 0,70 € par heure. C’est aussi le meilleur endroit pour démarrer la visite de Bruges.

Le lac d’amour et la maison de l’éclusier.

La visite commence par le Lac d’Amour. Avant, on passe devant la Tour des poudres qui date du tout début du 15ème siècle. C’est la seule avec la Tour Sainte Catherine qui reste de l’enceinte fortifiée de Bruges. Les fortifications ont disparu en 1782 sur l’ordre de Frédéric 2, Empereur d’Autriche.

Le lac d'Amour à Bruges

Que serait la Venise du nord sans sa légende romantique ? C’est au Lac d’Amour (Minnewater) que la légende prend place. Elle se déroule à l’époque romaine. Bruges n’est alors qu’un petit village. Morin Stromberg est le fils du chef d’une tribu voisine. Il est éperdument amoureux de Minna, une très jolie jeune fille de la région. Il souhaite l’épouser, mais le père de la belle désapprouve cette union. Néanmoins, il consent au mariage à une seule condition. Morin épousera Minna à son retour de la guerre.

Un mariage arrangé.

A peine est-il parti se battre, que le père organise un mariage arrangé. Folle de désespoir, Minna s’enfuit dans la forêt pour se cacher. A son retour, Stromberg part à la recherche de sa bien-aimée. Quand il la retrouve, il est déjà trop tard. Épuisée, Minna meurt dans ses bras. Inconsolable, il détourne la rivière et creuse une tombe pour elle avant de refaire passer la rivière. La réalité est bien moins romantique. En fait, le Lac d’Amour est un bassin dans lequel les déchets des canaux étaient récupérés.

On remonte vers la Maison de l’éclusier. Les pignons sont à redans ou gradins (en forme d’escalier), mais la bâtisse dénote une influence espagnole. En effet, au 16ème siècle, Bruges à connu l’occupation espagnole lors des guerres de religions. On peut y voir deux petites tourelles de style typiquement espagnol.

Le Béguinage du 13ème siècle à nos jours.

Le Béguinage Bruges

Le Béguinage a été créé en 1245 par la Comtesse de Flandres. A cette époque, Bruges fait partie de la première région industrielle du monde. La forte activité draine une population importante provenant de tous les horizons. Parmi elle, beaucoup sont peu recommandables et, le soir, les rues sont de véritables coupes gorges. La Comtesse de Flandres crée donc le Béguinage au cœur de la Venise du nord. Il est destiné à abriter les femmes seules. Le soir, les portes du Béguinage étaient fermées.

Les béguines

Les béguines ne faisaient pas partie d’un quelconque ordre religieux. Elles devaient, en échange de leur traitement de faveur en matière de sécurité, faire montre d’une grande charité. Leur activité était la plus indigne qui soit. En effet, elles devaient nettoyer la laine fraîchement tondue qui dégage une odeur insoutenable. Par extension, elles s’occupaient également des œuvres charitables. Par exemple, elles soignaient les malades. Elles portaient un uniforme qui permettait à chacun de les reconnaître. Bien qu’une des conditions pour habiter le béguinage était le célibat, elles ne devaient en aucune manière faire vœu de chasteté (certaines étaient veuves).

Au 16ème siècle, elles durent quitter l’enceinte lors des guerres de religions. C’est en 1645 qu’elle réapparaissent. Pour célébrer leur retour, elles font construire une église dédiée à Sainte Elisabeth. Elle est en brique, car tout comme en Hollande, la région est riche en carrières. Enfin, en 1928, la dernière béguine meurt. C’est alors que le béguinage est racheté par l’ordre des bénédictines qui l’habite encore aujourd’hui.

Zeus, Léda, Prométhée et Pégase en visite dans la Venise du nord.

Zeus, Léda, Prométhée et Pégase en visite à Bruges

La renommée de la Venise du nord est telle que même les dieux de l’Olympe y viennent en week-end. Outre les terrasses, nombreuses sur Walplein, on découvre une allégorie qui représente leur visite. En sortant du Béguinage, il faut prendre sur la gauche, à la fontaine aux têtes de chevaux, puis la première à gauche. Sur la place, on découvre cette oeuvre du sculpteur belge Jef Claerhout de 1982.

Dieu suprême de l’Olympe, Zeus était en quelque sorte… un chaud lapin. Il voulait séduire Léda, mais son épouse Era était très jalouse.Donc, c’est sous la forme d’un cygne, l’animal emblématique de Bruges, qu’il rejoint Léda. Ainsi, il échappe à la vigilance de Era et peut vivre sa coupable idylle. Léda et Zeus ont eu un enfant, Prométhée, ici représenté enchaîné au fiacre.Dans la mythologie grecque, Prométhée fut condamné pour avoir donné le feu des dieux de l’Olympe aux mortels. Il fut enchaîné à une falaise et donné en pâture aux vautours qui venaient lui arracher le foie qui repoussait sans cesse. C’est Pégase, le cheval ailé des dieux, qui tire le fiacre.

La rue de l’Etuve

Avant d’entrer dans la rue de l’Étuve, il faut jeter un œil sur la magnifique façade. On y retrouve les pignons à redans. Les fenêtres sont de style renaissance et les vitraux sont magnifiques.

Au moyen âge, on n’équipait pas les maisons de salle de bain. Pour faire ses ablutions, on utilisait les hammams. A l’époque, on les appelait les étuves. La première étuve de Bruges a été construite ici par la famille Spannoghe.

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Le lac d'Amour

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