Lorsqu’on passe quelques jours à Londres, il faut penser à faire un petit crochet par Greenwich. Mondialement célèbre grâce à son méridien, Greenwich donne l’heure au monde entier. En effet, l’heure GMT fait référence au Greenwich Meridian Time. Toutefois, ce n’est pas son seul attrait. C’est à Greenwich que le roi Henry VIII est né. Greenwich a toujours été pour lui un lieu privilégié.
C’est également à Greenwich que sont nées ses filles, Mary et Elizabeth, qui allaient toutes deux monter sur le trône à leur tour. Le palais royal a laissé place au Greenwich Hospital, aujourd’hui Old Royal Naval College. Le bâtiment est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Enfin, c’est au bord de la tamise que l’on peut aujourd’hui visiter le Cutty Sark, un navire marchand qui faisait le commerce du thé et en son temps un des plus rapides du monde. On le voit, il y a de quoi faire à Greenwich et une journée ne sera pas de trop pour en profiter.
Greenwich est une ville accessible.
En voiture.
A l’est de la capitale anglaise, on y accède facilement et deux parkings sont idéalement situés. Le premier à côté du Old Royal Naval College et l’autre à deux pas du Cutty Sark. Ce sont tous les deux des parkings Pay and Display, c’est-à-dire qu’on paie un ticket à la borne et qu’on le dépose sur le tableau de bord de la voiture. Ce service est également disponible par téléphone ou ligne (les détails figurent sur la borne de paiement).
Par les transports en commun.
Depuis le centre, on peut également utiliser le bus, le métro et le train. Le trajet prend entre 30 minutes et 1h30 (en bus). Depuis la Tour de Londres, on peut aussi prendre le DLR pour atteindre la destination en un peu plus de 20 minutes.
Par le fleuve.
Enfin, on peut aussi faire d’une pierre deux coups en prenant un bateau qui descendra le fleuve entre Embankment Pier et Greenwich Pier. Le trajet de moins de 50 minutes permet de découvrir Londres depuis la Tamise. Toutes les infos utiles pour préparer son trajet sont disponibles sur https://tfl.gov.uk/
Une journée à Greenwich.
Le Cutty Sark.
On le disait plus haut, une journée n’est pas de trop pour découvrir la ville et comme il faut bien commencer par quelque chose, faisons le par le Cutty Sark.
Il s’agit d’un navire de la fin du 19° siècle qui parcourait les océans de Londres jusqu’à l’extrême orient et l’Australie. Pendant ses sept premières années de service, le Cutty Sark était spécialisé dans le commerce du thé. Concurrencé par la marine à vapeur et la construction du Canal de Suez, le Cutty Sark a dû trouver d’autres débouchés. Il est alors devenu le navire le plus rapide entre l’Angleterre et l’Australie en effectuant le trajet entre 25 jours et un mois.
Dans les années 1950, le navire est arrivée en cale sèche à Greenwich pour sa restauration. Il est devenu un des emblèmes de la ville. En 2007, alors que de nouveaux travaux de restauration étaient en cours, un incendie s’est déclenché. Pourtant, aujourd’hui 90% des matériaux datent de la création du navire. Le toit de verre au niveau de la ligne de flottaison a été ajouté lors de cette restauration.
L’origine du nom.
Le Cutty Sark tient son nom d’un des personnages principaux d’un poème de Robert Burn. Il raconte l’histoire d’un fermier découvrant des sorcières en plein sabbat. Parmi elles, la très jolie Nannie. Elle porte une tunique courte (cutty sark). Effrayé, le fermier enfourche son cheval. Il est alors poursuivi par Nannie qui ne peut le rattraper. Toutefois, elle tire et s’empare de la queue du cheval. Lorsqu’on regarde la figure de proue du navire, on voit Nannie en tunique courte qui brandit la queue du cheval.
Greenwich foot tunnel.
Lorsqu’on tourne le dos à Nannie, légèrement sur la gauche de la proue du navire, un dôme se dresse surmontant un bâtiment en briques rouges. Il s’agit de l’entrée du tunnel piétonnier de Greenwich. Le tunnel qui passe sous le fleuve est long de 370 mètres. Il permet de rejoindre lsle of Dogs, l’île au chien. Une presqu’île que forme un méandre de la Tamise. L’origine du nom est incertaine et les hypothèses sont nombreuses. Cependant, la plus probable reste celle d’Henry VIII y faisant garder ses chiens de chasse.
Greenwich Market.
A quelques pas du Cutty Sark, on entre dans le marché de Greenwich. Outre des articles de mode, des bijoux et des antiquités, on y trouve également des stands de restauration. Que l’on soit sucré ou salé, chacun y trouvera son bonheur. Cuisine indienne, éthiopienne ou italienne, le choix est au rendez-vous. Tout autour du marché, on trouvera également beaucoup de pubs traditionnels.
Le Old Royal Naval College de Greenwich.
Construit sur les fondations de l’ancien Palais de greenwich entre la fin du 17° et le début du 18° siècle, il est l’oeuvre de l’architecte Sir Christopher Wren. On lui doit également la cathédrale Saint-Paul, ainsi qu’une grande partie de la reconstruction de Londres après le grand incendie de 1666. D’abord destiné à recevoir les marins, hôpital est ensuite devenu une école navale. Aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il accueille les visiteurs.
On peut entre autre y admirer « la chapelle Sixtine du Royaume-Uni », le Painted Hall et ses plafonds peints, ainsi que la Chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul. Tous les premiers mercredi du mois, les visiteurs donnent ce qu’ils veulent pour la visite.
Pour l’anecdote, le bâtiment tient une place importante dans une des scènes de « Thor 2 : le monde des ténèbres« . Le héros asgardien y affronte Malekith.
Le National Maritime Museum.
En traversant la route depuis le Royal Naval Museum, on atteint le musée national de la marine.
Lorsque la Société pour la Recherche Nautique a lancé l’idée d’un musée naval et nautique en 1927, c’est tout naturellement Greenwich qui a été choisie pour l’accueillir. C’est Rudyard Kipling, l’auteur du « Livre de la Jungle », qui a proposé le nom du musée qui s’enorgueillit de détenir la plus vaste collection traitant de l’histoire maritime britannique. Elle comprend de l’art maritime, des cartes, des manuscrits, ainsi que des modèles et des plans de navire.
Queen’s House.
La maison de la reine est parfaitement alignée dans l’axe du Royal Naval College. En vérité, c’est plutôt l’inverse car sa construction est antérieure.
Parmi les portraits, on peut y admirer le très célèbre Armada Portrait qui représente la Reine Elizabeth I. Le tableau célèbre la victoire de la marine britannique face à l’Armada espagnole en 1588.
L’observatoire royal et le méridien de Greenwich.
Pour terminer, il faudra un peu de courage pour gravir la colline pour atteindre l’observatoire. Ceux qui ne se sentent pas d’attaque pourront prendre le bus 386 (arrêt G juste devant le musée de la marine, direction Blackheath Village et descendre à Greenwich Park). Pour les autres, c’est parti !
En haut de la colline, on arrive à l’observatoire. On ira pour visiter le musée, le planétarium ou juste pour être un instant le centre du monde, à cheval sur le méridien zéro, là même où l’est et l’ouest se rencontrent. On n’oublie de prendre un selfie et on le post avec le hashtag PrimeMeridian #PrimeMeridian. Là-haut, lorsque la météo le permet, on a également une vue magnifique. Lorsque la nuit est tombée, un laser vert matérialise le méridien de Greenwich.
Pour finir, on redescend (ou on reprend le bus 386 direction Woolwich High Street) pour regagner son moyen de transport.
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