Pour cette quatrième et dernière partie de notre escapade à Bruges, nous allons nous intéresser au Markt, la place du marché. Nous avons donc quitté le Burg et nous trouvons maintenant sur le Markt.

Markt, dernière étape de notre escapade à Bruges.

Le Palais provincial de Bruges
Le Markt est en vérité la place du pouvoir réel et économique de Bruges. Ce sont les corporations qui ont fait construire les maisons qui la bordent. C’est la Halle aux draps (13ème siècle) qui occupait l’emplacement situé à droite quand on tourne le dos au beffroi. Aujourd’hui, un bâtiment plus récent (19ème siècle) de style néo-gothique a pris place. Il s’agit du Palais provincial sur lequel flotte le drapeau de la Flandre occidentale. Un marché a lieu sur cette place depuis l’an 928. La poste se trouve dans le bâtiment en briques rouges.

Les matines brugeoises.

Jan Breydel et Pieter de Coninck
En l’an 1300, Philippe le Bel, le roi de France, annexe la Flandre, afin de s’emparer des richesses de Bruges. En mai 1302, éclatera une révolte que l’on appellera les matines brugeoises. Il n’est que quatre heures du matin, à l’heure où sonnent les matines, quand les Brugeois s’introduisent dans chaque maison. Ils demandent à leurs habitants de prononcer une phrase en flamand, un mot de passe en quelque sorte. Il s’agissait de « Schield en Vriend », ce qui en français signifie bouclier et ami.

La prononciation est particulièrement difficile pour des francophones. Ceux qui ne parvenaient pas à dire ces quelques mots étaient simplement égorgés sur le champ. Jan Breydel et Pieter de Coninck sont les instigateurs de cette révoltes. Le monument au centre de la place les représente.

Le beffroi de Bruges.

Le beffroi
La construction du beffroi remonte à l’an 1300. A l’arrière, on aperçois les anciennes halles qui datent elles aussi de la même période. Jusqu’en 1754, le beffroi a servi de lien entre le pouvoir civil et le pouvoir économique. Toutes les lois prises par le pouvoir civil, sur le Burg, étaient annoncées du haut du balcon à la population.

Le beffroi est haut de 83 mètres. La tour, carrée à sa base, est octogonale au sommet. Le carillon possède 47 cloches et pèse plus de 27 tonnes. Il est la véritable empreinte sonore de Bruges. Le sonneur joue régulièrement des airs populaires. Les plus courageux pourront grimper les 366 marches du beffroi pour découvrir une magnifique vue à 360° sur Bruges et ses alentours (voir les tarifs 2018).

La légende des cygnes de Bruges.

Les cygnes de Bruges
Le bâtiment dans lequel se trouve aujourd’hui le Grand Café Craenenburg date d’environ 1305. Deux siècles après sa construction, en 1477, Maximilien d’Autriche épouse Marie de Bourgogne. Ce mariage le fait intervenir en Flandre et l’oppose à Louis XI. En décembre 1482, le Traité d’Arras laisse la Picardie et la Bourgogne à la France et la Flandre à Maximilien. En 1488, ce dernier ayant besoin de trésorerie, il crée un nouvel impôt.

Mécontents, les Brugeois mènent une rébellion, enlèvent et séquestrent Maximilien dans la Maison Craenenburg. Les négociations n’aboutissant pas, les rebels décapitent le plus proche conseiller et confident de Maximilien, Pieter Lanchals. Cela se passe sous ses yeux sur la place. Deux mois passent et les deux parties trouvent enfin un accord. Maximilien est enfin libéré.

En mémoire de son ami Pieter Lanchals, dont le nom signifie « au long cou », Maximilien ordonne à la ville de Bruges d’entretenir des cygnes (animaux au long cou). Aujourd’hui encore, ils font partie du décor. Vous les croiserez souvent lors de votre escapade à Bruges. Ils sont numérotés et portent un « B » sur le bec.

Bruges, la Venise du nord (1ère partie)

Un jour à Bruges (2ème partie)

Visiter Bruges (3ème partie)

Grand-Place

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